La Sécurité routière lance mercredi sa nouvelle campagne de sensibilisation face à une mortalité sur les routes en progression depuis trois ans. Dans un clip diffusé dans environ mille salles de cinéma en France, quatre gendarmes reviennent sur ce moment particulièrement délicat où ils doivent annoncer à la famille la disparition d’un parent dans un accident.
La détresse des familles. "C’est un moment plus que pénible, pénible est un mot relativement faible", explique lundi au micro d'Europe 1 le major Yannick Turmel, gendarme de la brigade territoriale de Mennecy dans l’Essonne et qui témoigne dans ce film de prévention de 5 minutes aux accents de documentaire. "Nous sommes amenés à être confrontés à la détresse des familles et des proches", explique ce militaire.
"Le facteur humain". C’est la première fois en France qu’une campagne de prévention délaisse l’accident en lui-même pour se focaliser sur ses conséquences : en l’occurrence la disparition du père, d’une fille ou d’un ami. Une manière d’alerter par l’émotion. "On n’a pas de formation", explique le major Yannick Turmel à propos de la manière d’annoncer l’impensable. "C’est le facteur humain qui ressort dans tout cela."
"Je pense que ça va porter ses fruits", assure encore le gendarme : "Les gens seront plus réceptifs parce que l’on parle de choses réelles et totalement humaines".