Tout au long de la semaine, la France va rendre hommage aux victimes des attentats du mois de janvier 2015. La période ne s'annonce pas facile à vivre pour les rescapés de ces tragédies. Michel Catalano, propriétaire de l'imprimerie de Dammartin-en-Goële, avait été pris en otage par les frères Kouachi, le 9 janvier, avant que le GIGN ne donne l'assaut. Depuis plusieurs semaines, l'homme a du mal à dormir.
"Depuis Noël, j'appréhende". "Depuis Noël déjà, j'appréhende", confie-t-il au micro d'Europe 1. "C'est très difficile psychologiquement. Pratiquement tous les jours de la semaine, on va faire référence à ce qu'il s'est passé il y a un an."
"En parler, c'est aussi ressasser tout un tas de souvenirs". Plusieurs cérémonies sont ainsi prévues à partir de mardi, et les chaînes de télévision proposeront une dizaine de documentaires et de reportages sur les attentats qui ont touché la France en 2015. "Je pense que c'est important de le faire, parce qu'il ne faut pas oublier. Au contraire, il faut en parler", estime Michel Catalano. "Mais quand vous avez vécu ça, c'est un traumatisme. En parler, c'est aussi ressasser tout un tas de souvenirs et de choses désagréables qui reviennent dans mes nuits. Je suis donc assez pressé que les quinze premiers jours de janvier passent", avoue-t-il.
La semaine de commémorations s'achèvera dimanche, avec un hommage populaire aux victimes des attentats de janvier et de novembre, Place de la République à Paris. Un millier de personnes - familles de victimes, blessés ou témoins des attaques - ont été invités à se recueillir aux côtés des officiels. Johnny Hallyday y interprétera son titre "Un dimanche de janvier", et une plaque sera dévoilée au pied d'un chêne de 10 m de hauteur, planté pour l'occasion au centre de la place.