Cinq millions de jeunes, collégiens, lycéens ou étudiants, sont conviés à participer du 18 au 24 novembre à la "semaine de l'industrie" pilotée par Bercy et les entreprises, pour promouvoir les usines du 21e siècle, qui n'ont plus grand chose à voir avec Zola.
Du 18 au 24 novembre, cinq millions de jeunes, collégiens, lycéens et étudiants, sont invités à participer à la "semaine de l'industrie", organisée par le ministère de l’Industrie et les entreprises. L’objectif est de valoriser les usines modernes, loin de l’image traditionnelle des usines du passé, et de susciter des vocations dans des secteurs en pleine mutation.
L’industrie : un enjeu crucial pour l’avenir économique
Malgré l'annonce récente de plans de suppressions d'emploi dans certains secteurs, "l'industrie est un enjeu crucial de prospérité, de souveraineté et de cohésion territoriale" qui a "besoin de talents et de compétences" pour "amplifier la réindustrialisation", a affirmé vendredi le ministre de l'Industrie Marc Ferracci à la presse en présentant l'opération.
Quelque 7.400 visites, tables rondes ou démonstrations sont organisées dans tout le pays. A Belfort, les ateliers Arabelle (ex-General Electric, rachetés par EDF) recevront des collégiens pour leur présenter les turbines qui équiperont les futurs réacteurs EPR, aux avant-postes de la relance du nucléaire annoncée.
Des événements spécifiques dans différentes régions
À Belfort, les ateliers Arabelle, ex-General Electric rachetés par EDF, ouvriront leurs portes aux collégiens pour leur faire découvrir les turbines qui alimenteront les futurs réacteurs EPR, dans le cadre de la relance du nucléaire . À Toulouse, le groupe Vinci met l’accent sur l’inclusion des filles dans les métiers de l’industrie, notamment en leur faisant découvrir le chantier du métro. Le ministre Ferracci himself ira encourager les jeunes à se tourner vers les métiers de l’aéronautique.
Un appel aux jeunes pour rejoindre l’industrie
Le ministre a expliqué que les jeunes recherchent des métiers qui ont du sens , ainsi que des conditions de travail et des salaires satisfaisants, et que l’industrie peut répondre à ces attentes. "Les jeunes sont à la recherche de sens dans leur métier, de conditions de salaire et de travail satisfaisantes, et l'industrie les leur propose" a t-il estimé.
Les industriels désireux de vanter leur rôle dans la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique y présenteront notamment les dernières techniques d'extraction du lithium ou la nouvelle R5 électrique.
Des défis à relever face aux mutations économiques
Cependant, la promotion de l’industrie reste un défi délicat , notamment après l’annonce de la fermeture de deux usines Michelin en France. Le ministère reconnaît que certaines filières traversent des périodes de forte mutation économique, tandis que d’autres font face à un besoin pressant de main-d’œuvre. En 2024, l’industrie devrait enregistrer 60.000 à 70.000 emplois vacants, sur un total de 260.000 recrutements prévus, selon France Travail. L’un des objectifs de cette 13e édition de la "semaine de l’industrie" est donc de "changer le regard que les jeunes portent sur l’industrie" et de faciliter le recrutement dans un secteur en rapide évolution grâce à la numérisation et l’automatisation.