Le CHU de Toulouse est secoué par l'arrivée d’un interne de 26 ans. En mai dernier, le jeune homme est reconnu coupable d’agressions sexuelles pour des faits produits entre 2017 et 2020. L’étudiant en médecine a été condamné à cinq ans de prison avec sursis. Mais malgré cette condamnation ou même une pétition qui a rassemblé plus de 40.000 signatures, il fera sa rentrée dans le service de radiologie de l’hôpital toulousain dans un peu moins de 3 semaines.
"Pour nous, c'est quelque chose d'inadmissible et on ne laissera pas faire ça", s'alarme Pauline, adhérente du syndicat CGT hospitalier, au micro d'Europe 1. Cette dernière ne comprend pas qu'un étudiant reconnu coupable d'agressions sexuelles puisse poursuivre son cursus comme si de rien n'était. "Aujourd'hui, pour travailler à l'hôpital, il faut un casier judiciaire vierge. Visiblement, ce n'est pas le même tarif pour les étudiants en médecine. Et de toute façon, nous, on estime que ce n'est pas possible de travailler auprès d'une population avec lesquelles le médecin peut avoir un rapport d'intimité... On se déshabille, il y a des échanges (sur le sujet, ndlr)... Et ça, ce n'est pas possible", poursuit-elle.
"C'est hyper délicat"
Julie, elle, a fait ses études à Tours où elle a côtoyé l'interne condamné. Et le 4 novembre prochain, la jeune femme fera, elle aussi, sa rentrée au CHU de Toulouse avec énormément de crainte."On ne sait pas comment se comporter, c'est hyper délicat. Il y a un sentiment d'injustice, évidemment, et surtout un sentiment d'insécurité pour mes patientes, mais aussi pour moi et pour mes collègues", assure la jeune femme.
L'interne de 26 ans sera de nouveau face à la justice l'an prochain. Sa condamnation fait l'objet d'un appel du parquet qui avait requis de la prison ferme. Mais en attendant, il est autorisé à exercer.