"Pour l'instant, je crains que les informations qui sont à notre disposition ne nous incitent pas à baisser la garde." Voici le message de Sylvie Goulard, ministre des Armées du gouvernement d'Emmanuel Macron, lors de sa rencontre avec des militaires de l'opération Sentinelle, samedi à Paris. Lancée au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, Sentinelle mobilise 7.000 militaires dans toute la France, dont la moitié en région parisienne. Ils protègent les lieux particulièrement exposés à la menace terroriste.
C'est au pied du Trocadéro et de la Tour Eiffel, que Sylvie Goulard a choisi de rencontrer plusieurs acteurs de ce dispositif, au lendemain du déplacement d'Emmanuel Macron au Mali pour une visite aux soldats de l'opération de lutte anti-jihadiste Barkhane.
"La décision sera prise au niveau du président de la République." Interrogée sur l'avenir de l'opération Sentinelle, la ministre des Armées a confié que la question serait examinée "en fonction de l'état de la menace" et que "la décision sera prise au niveau de président de la République". Pendant sa campagne, Emmanuel Macron avait affirmé vouloir "adapter progressivement l'opération Sentinelle, en fonction de l'appréciation de la menace terroriste sur le territoire".
Les soldats "patrouillent environ 25 kilomètres par jour avec 25 kg d'équipement sur le dos. C'est une mission très physique et très usante", a souligné le gouverneur militaire de Paris, le général Bruno Le Ray. Entre les opérations extérieures (Barkhane au Sahel, Chammal au Levant) et Sentinelle, les soldats sont éloignés jusqu'à 220 jours par an de leurs familles et ont vu le nombre de leurs jours d'entraînement chuter.