Emmanuel Macron a présenté vendredi, aux Mureaux, dans les Yvelines, son plan d'action contre les séparatismes, et appelé à s'"attaquer au séparatisme islamiste" et son projet de "contre-société", en annonçant les mesures prévues dans un projet de loi qui sera présenté le 9 décembre. Le président de la République a notamment affirmé que "toute association sollicitant une subvention auprès de l'État ou d'une collectivité territoriale" devrait signer un "contrat de respect des valeurs de la République" représentant une "charte de la laïcité".
Des motifs de dissolution jusqu'ici "très limités"
Les motifs de dissolution des associations, jusque-là "très limités", seront par ailleurs "étendus" pour comprendre l'"atteinte à la dignité de la personne" ou les "pressions psychologiques ou physiques", a-t-il ajouté, jugeant "assez logique que celles et ceux qui portent ce projet de séparatisme islamiste aient investi le champ associatif" qu'ils ont identifié comme "l'espace le plus efficace pour diffuser leurs idées".
Dans son discours, Emmanuel Macron a multiplié les annonces, parmi lesquelles l'extension de l'obligation de neutralité aux salariés des entreprises délégataires de service public, la stricte limitation de l'instruction scolaire à domicile au profit de la fréquentation obligatoire de l'école dès l'âge de 3 ans, ou encore le renforcement des contrôles des établissements hors-contrat.