Sept Français originaires de Villeneuve-la-Garenne en banlieue parisienne risquent plusieurs années de prison en Thaïlande. Ils sont accusés d'avoir humilié, séquestré et frappé une jeune femme partie en vacances avec eux à Phuket en Thaïlande, où ils avaient loué une villa. Une vidéo d'une victime maltraitée avait été envoyée à sa famille contre une demande de rançon, qui n'a jamais été versée.
A l'origine de cette affaire : la disparition de plusieurs milliers d'euros. "On s'est aperçu qu'il manquait de l'argent. Là, j'ai dit à mon collègue, c'est une fille qui a dû faire ça j'en suis certain. Elle n'a pas pris tous les sous directement mais elle prenait 300 euros là, 400 euros l'autre jour", témoigne l'un des protagonistes au micro d'Europe 1. "Il n'y a que les filles qui peuvent faire ça, toucher petit à petit comme un raton laveur".
Frappées, humiliées, filmées. Deux filles du groupe reconnaissent le vol. Dans la foulée, une opération punitive est organisée, à laquelle se joignent de nombreuses personnes inconnues du groupe, précise le jeune homme. Elles sont alors frappées, humiliées et filmées, l'une d'elle souffre d'un nez cassé et de multiples contusions. Une vidéo est ensuite envoyée à leurs familles en France. Mais c'est finalement la police thaïlandaise qui débarque et arrête plusieurs personnes, y compris certains qui nient avoir participé aux événements. "Il y' avait deux groupes dans la maison moi je n’ai rien vu", confie le jeune joint par Europe 1.
"On a un peu peur". Libérés contre une caution de 11.000 euros chacun, ils attendent désormais leur procès avec angoisse. "On a un peu peur. On manque de tout, on n'a plus d'argent. La détention ça met un coup à tout le monde", confie le jeune accusé. "L'ambassade de France nous envoie balader, ils ne sont pas venus nous demander une seule fois si on allait bien. Ils nous ont laissé pour morts".
Ils risquent jusqu'à 15 ans de prison. Leur sort est entre les mains de la justice thaïlandaise. Poursuivis pour violence en réunion, séquestration et demande de rançon, ils risquent théoriquement jusqu'à quinze ans de prison.