Il y a sept mois, en juillet 2022, la Gironde brûlait. Près de 30.000 hectares de forêt ont été ravagés par les flammes dans la région. Après le silence de la désolation, la nature reprend ses droits. Depuis l'automne, les terres brûlées sont déblayées avant que les parasites ne s'attaquent aux bois brûlés. Des sylviculteurs ont même commencé à replanter des arbres.
"Il y avait une poussière terrible"
Troncs noircis et paysage de cendres. Dans la route menant de Landiras à Guillos, un sylviculteur a vu sa forêt de pins, un héritage familial, complètement dévoré par les flammes l'été dernier. Depuis, Pierre Labuson a entièrement nettoyé sa parcelle de quatre hectares et demi dès qu'il l'a pu. "Plus on attend, plus le bois perd de sa valeur. On a de la chance à Landiras, on a pu exploiter le bois très rapidement après l'incendie. J'aurais voulu planter même plus tôt. Ça ne s'est pas fait parce que, après le feu, c'était trop sec. Il y avait une poussière terrible", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Un héritage
Dans ce rectangle illuminé par le soleil d'hiver, il suffit de se pencher un peu pour distinguer l'avenir, un peu de vert dans cette terre noircie, pratiquement assainie. "Ça va très vite, on peut planter 1.000 hectares par jour", explique Pierre Labuson. "Ça représente à peu près dix centimètres. Ce n'est pas pour moi mais pour les enfants, pour qu'ils puissent avoir quelque chose. L'année prochaine, normalement, les plants devraient faire à peu près aux alentours de 35-40 centimètres", poursuit-il.
Ce sylviculteur estime qu'il faudra entre dix à quinze ans pour retrouver ici une forêt.