Le ministre délégué aux Transports, François Durovray, a averti jeudi qu'il serait nécessaire de prioriser certains projets de Services express régionaux métropolitains (Serm), également connus sous le nom de "RER métropolitains", en raison des contraintes existantes. Cette annonce a été faite lors du congrès de France urbaine, réunissant les grandes villes françaises et leurs métropoles.
Maturité des projets : Un critère déterminant
François Durovray a souligné que le premier critère pour établir des priorités serait la maturité des projets. Actuellement, 24 Serm sont labellisés en France, mais leur degré d'avancement varie considérablement. "Il y a des projets plus avancés que d'autres", a-t-il expliqué, sans toutefois préciser lesquels pourraient être classés en priorité.
Le ministre a également insisté sur l'importance de la capacité technique et financière pour la réalisation des projets. Il a fixé pour 2025 l'objectif d'établir des modalités de financement pour les mobilités dans le pays, en précisant que certains Serm seraient réalisés plus tard. Cependant, il a rassuré le public en déclarant : "On avancera bien et mieux sur ceux sur lesquels on avancera."
Une conférence de financement des Serm est prévue pour le début de l'année prochaine, conformément à la loi adoptée fin 2023. Cet événement devrait permettre de définir les ressources nécessaires pour avancer sur les projets sélectionnés.
Diversification des offres de transport
François Durovray, également président du Conseil départemental de l'Essonne, a évoqué la nécessité de développer d'autres offres de transport en plus du ferroviaire. Il a souligné que certaines alternatives pourraient être plus faciles à mettre en œuvre et moins coûteuses.
"Il faut que nous réussissions à transformer la route, en mettant plus de monde dans moins de véhicules", a-t-il ajouté, en plaidant pour des solutions variées allant des transports publics aux cars express et au covoiturage. Lors de son discours le ministre des transports a mis en avant le contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise comme une priorité, afin de réduire le passage des trains de fret par la gare de Lyon-Part-Dieu et de favoriser le développement du Serm lyonnais.
Discussions avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes
Le ministre a aussi mentionné des discussions "viriles" entre la région Auvergne-Rhône-Alpes et l'État concernant le contrat de plan État-région (CPER) relatif aux modes de transport. Un protocole a été signé, prévoyant un investissement total de 1,38 milliard d'euros pour la période 2023-2027, dont la moitié sera apportée par l'État. Cependant, des discussions sont encore en cours sur les modalités d'application de ce contrat.