Une majorité des personnels des wagons-bars TGV, employés par le prestataire de la SNCF Newrest, étaient toujours en grève lundi, a-t-on appris de sources syndicales.
Une grève "massive". Le mouvement lancé mercredi à l'appel d'une intersyndicale CFDT, CGT, SUD et FO pour réclamer des conditions de travail améliorées et une hausse "décente" des salaires était encore "massivement suivi", selon Moïse Cissoko, délégué syndical CFDT. Selon lui, 70% des employés basé à la gare Montparnasse à Paris suivaient le mouvement lundi, 63% à la gare de Lyon, 80% à Marseille et Montpellier, 85% à Lille. FO recensait de son côté 60% de grévistes en moyenne sur l'ensemble des gares.
Une augmentation de salaire de 1,4%. L'intersyndicale espérait être reçue de nouveau lundi après une réunion de plus de trois heures vendredi au cours de laquelle la direction a refusé d'aller au-delà de 1% d'augmentation, selon les syndicats. Ils demandent 1,4%. "Hormis les augmentations de salaire, les salariés font grève pour leurs conditions de travail de plus en plus désastreuses et un management de plus en plus rude sous l'impulsion du nouveau directeur général arrivé en novembre", souligne Ronald Dufresne-Almendro, délégué SUD-rail. "On demande toujours plus aux commerciaux qui travaillent à bord des trains sans avoir aucun avantage SNCF", ajoute le délégué, favorable à "une intégration" dans le groupe public ferroviaire. L'entreprise n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP depuis le début du conflit.
Des précédents. En février 2015, une précédente grève, motivée par des revendications similaires, avait duré plus d'une semaine. Depuis, l'arrêt de la restauration "à la place" proposée aux professionnels voyageant en première classe des TGV a conduit à un plan de départs volontaires concernant une centaine de personnes. Newrest Wagons-Lits, filiale du groupe français Newrest, spécialisé dans les services de restauration aérienne et ferroviaire, emploie actuellement 1.400 personnes en France, selon les syndicats.