Les prochaines semaines s'annoncent difficiles tant les conflits sociaux et les situations de tension sont nombreuses dans plusieurs secteurs. Et cela commence dès le 15 novembre, jour où les agriculteurs vont remonter sur leur tracteur à l'appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs.
Vers une fin d'année parsemée de mouvements sociaux ? Samedi, les syndicats de la SNCF ont appelé à une grève illimitée à partir du 11 décembre , pour protester notamment contre le démantèlement de Fret SNCF. Un mouvement qui s'ajoute à un premier coup de semonce sur la question, le 21 novembre, avec une première journée de débrayage. Mais c'est loin d'être le seul danger qui pèse sur les fêtes de fin d'année.
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Une poudrière sociale...
Et ça commence dès le 15 novembre, jour où les agriculteurs vont remonter sur leur tracteur à l'appel de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs. L'aviation est également touchée, puisque le syndicat des pilotes de ligne veut se mobiliser contre une hausse d'une taxe sur les billets d'avion .
La fonction publique pourrait également entrer dans la danse : les syndicats ne veulent pas de l'ajout de deux jours de carence pour les arrêts maladie . Les enseignants menacent aussi de faire grève à partir du 4 novembre. En réaction aux 4.000 postes voués à la suppression par le gouvernement Barnier , sans oublier la gronde des ouvriers Michelin et des salariés d'Auchan qui luttent pour garder leurs emplois menacés de licenciement.
... et de nombreuses conséquences économiques
C'est donc une véritable poudrière qui s'annonce pour ces prochaines semaines, une poudrière aux nombreuses conséquences économiques. Concrètement, un jour de grève coûte entre un et 2 milliards d'euros. Plus la grève dure, plus elle pèse sur l'économie. Et des effets sont même visibles dès le 10ᵉ jour de grève. "À partir de 10 milliards sur un PIB de 3.200 milliards, c'est beaucoup", indique au micro d'Europe 1 l'économiste Pascal de Lima.
"Chaque mesure de politique publique pour relancer la croissance, c'est 2 milliards de gains. Donc, en 10 jours de grève, on perd cinq mesures de politiques publiques. Ça met la pression aussi sur l'État pour pouvoir compenser tout cela derrière. Mais oui, c'est quelque chose de significatif à partir de 10 milliards."
Sans compter sur les conséquences indirectes. Elles explosent en cas de grève en fin d'année, car cette période est propice aux dépenses des ménages. Mais en cas de conflit social, elles pourraient tout simplement ne pas se faire.