La SNCF et les syndicats de cheminots ont commencé jeudi à discuter des risques psychosociaux dans le groupe public ferroviaire, après une série de suicides qui avait conduit en avril les syndicats à tirer ensemble l'alarme.
Des "pressions managériales". En réponse à la demande de "table ronde" des syndicats, la direction a proposé d'évoquer la question au CNHSCT (Comité national d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail), prévu toute la journée. Mi-avril, les quatre syndicats représentatifs au niveau du groupe (CGT, Unsa, SUD et CFDT) avaient ensemble pointé du doigt un "nombre exceptionnel de drames", accidents graves du travail ou suicides, au premier trimestre.
Ils mettaient notamment en cause "l'organisation de la production, les moyens, les objectifs et une ambiance favorisant la répression et les pressions managériales". Et demandaient notamment "l'arrêt des restructurations" et "la création d'une instance d'examen de tous les cas de souffrance au travail".
"Pas de situation aggravée" pour la SNCF. Le groupe, qui refuse de communiquer sur le nombre de suicides, a récemment affirmé ne "pas constater de situation aggravée par rapport aux années précédentes" et se situer dans la moyenne d'autres entreprises de taille comparable. Pour autant, la SNCF souhaite aborder la question avec "humilité" et "volontarisme", explique-t-elle.
À l'occasion de cette réunion, la SNCF pourrait faire des propositions visant à compléter le dispositif de soutien et de prévention existant (réseau de médecins, assistance 24h/24 par des psychologues, formation spéciale des managers, etc.) et l'accompagnement des réorganisations.