Pour la huitième journée consécutive, la grève perturbait le trafic, notamment en Ile-de-France, où seuls un Transilien et RER sur deux circulaient.
La grève à la SNCF a été reconduite pour jeudi par toutes les assemblées générales de cheminots de la capitale et de l'ensemble de la région parisienne, a-t-on appris mercredi auprès de SUD-rail et FO-cheminots.
Une grève reconduite de jour en jour. Selon François Grasa, patron de FO-cheminots (non représentatif à la SNCF), les grévistes ont fait de même à Lyon, Tours et Dunkerque. Depuis le 1er juin, la grève initiée par ces deux syndicats et la CGT-Cheminots, très suivie par les personnels roulants, est reconduite de jour en jour malgré les appels du président de la République et du Premier ministre et un projet d'accord consacrant le maintien du régime de travail actuel à la SNCF. Au niveau de la branche, les syndicats ont jusqu'à la fin d'après-midi pour valider, ou pas, la convention collective commune au secteur, négociée en vue de l'élargissement de l'ouverture à la concurrence.
Un Transilien et RER sur deux circulent. A Toulouse, quelque 70 contrôleurs, tractionnaires ou vendeurs de la SNCF réunis sur un quai de la gare ont voté la reconduction à main levée, à l'unanimité sauf trois abstentions. "Aujourd'hui, plier les gaules, comme on dit, ce serait totalement incohérent", a estimé en marge de l'AG Laurent Saint-Supery, contrôleur et élu CGT au CE, qui critique un accord de branche "pas au niveau". Pour l'accord d'entreprise, le syndicat veut "faire le pari de la démocratie" et "consulter toutes les bases" avant la date-limite de signature. "Après, il faut être réaliste, c'est le 8e jour de grève, ça commence à peser sur le porte-monnaie", a-t-il nuancé.
Manif à Gare du Nord mercredi matin. A Paris, plusieurs centaines de cheminots ont manifesté dans la matinée pendant deux heures avec banderoles et fumigènes dans la gare du Nord à l'occasion du passage du train publicitaire de l'Euro 2016, selon SUD et FO. L'objectif de ce rassemblement était d'exprimer une nouvelle fois "notre désaccord contre la loi travail" et réclamer "de mêmes règles du jeu pour l'ensemble de la branche ferroviaire", a expliqué à l'AFP Emmanuel Grondein (SUD-rail).