Philippe Martinez, leader de la CGT, a annoncé vendredi une "manifestation nationale" des cheminots le 22 mars, pour défendre notamment leur "statut", remis en cause par un rapport remis jeudi au gouvernement. L'annonce a été confirmée dans la foulée par les syndicats.
Ils "ne laisseront pas casser leur outil de travail". "Les cheminots font une manifestation nationale le 22 mars et, forcément, les cheminots défendront le service public, leur emploi et leur statut", a déclaré Philippe Martinez sur France Inter. Dans son rapport, l'ancien président d'Air France Jean-Cyril Spinetta préconise de profondes réformes de la SNCF, en particulier une transformation en société anonyme et la fin du statut de cheminot à l'embauche. "Quand on est attaqué, on se défend", a dit le secrétaire général de la CGT, assurant que les cheminots "ne laisseront pas casser leur outil de travail".
Une grève ? Il a laissé entendre que la manifestation pourrait s'accompagner d'une grève, en prévenant que "si les salariés de la SNCF sont en grève, il n'y a pas de train et on ne peut plus se déplacer". Cette journée de mobilisation aura lieu le même jour que celle organisée chez les fonctionnaires contre la réforme de la fonction publique.
Une concertation ? Du "pipeau", juge Martinez. Pour Philippe Martinez, "ce que propose ce rapport, c'est d'accentuer (la) casse" de la SNCF. "Il faudra qu'on m'explique en quoi le statut des cheminots est la cause des problèmes et des incidents que rencontrent bon nombre aujourd'hui de voyageurs", a-t-il lancé, appelant à "s'attaquer au fond des problèmes de la SNCF". Selon lui, la concertation à propos de la réforme du système ferroviaire annoncée par le gouvernement, dans la foulée du rapport Spinetta, s'inscrit dans un "cadre déjà bien figé". "Ce genre de concertation, comme on dit un peu trivialement, c'est du pipeau", a-t-il dit.