La consultation syndicale vot'action organisée à la SNCF va être prolongée jusqu'à mardi soir et ses résultats seront annoncés mercredi à 10h par l'intersyndicale CGT, Unsa, SUD, CFDT, a indiqué jeudi Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots.
"L'arrêt des votes se fera sûrement vers 16h ou 17h selon les sites" et "les remontées" des comptages des voix "auront lieu jusqu'à tard le soir" mardi, a précisé Laurent Brun. Lancée lundi, la consultation devait initialement durer une semaine.
La CGT dénonce "des entraves de la direction". Ce vote, qui est prolongé pour "permettre au plus grand nombre de cheminots de voter", connaît "un très fort succès, y compris parmi l'encadrement et malgré les entraves de la direction", a souligné le responsable syndical devant des journalistes. Il y a "beaucoup de votants", "plus que ce qu'on avait pu imaginer", mais "certains établissements ou certaines directions refusent la présence physique des urnes dans les locaux de l'entreprise", a-t-il noté.
Après l'annonce des résultats mercredi à l'issue d'"un calcul le plus précis possible" des voix, l'intersyndicale se réunira dans l'après-midi afin de "creuser (ses) revendications" et "déterminer une initiative pour interpeller les parlementaires le 29 mai, jour du début du débat au Sénat en séance publique", a-t-il encore indiqué.
"La mobilisation reste très forte". "L'interfédérale CGT, Unsa, SUD et CFDT constate que malgré le temps qui passe, la mobilisation reste très forte avec 32,5% de grévistes le 14 mai selon les propres chiffres de la direction SNCF", a souligné Laurent Brun, citant les chiffres définitifs du taux de grévistes lundi (contre 27,58% en milieu de matinée lundi).
Les quatre syndicats représentatifs du groupe public ferroviaire "regrettent que le gouvernement ait refusé de (les) recevoir cette semaine", comme ils l'avaient souhaité pour l'entendre "exposer les amendements qu'il va porter au Sénat et pour donner les informations qu'il s'était engagé à (leur) transmettre depuis plusieurs semaines", a poursuivi Laurent Brun, y voyant "un signe négatif sur sa volonté de transparence".
"Nous constatons par exemple que le surcoût supposé du statut est passé de 700 millions d'euros, à 100 millions d'euros et maintenant à 10 millions d'euros par an. C'est la preuve que les fondements de la réforme sont purement idéologiques et ne s'appuient sur aucun élément factuel réel", selon l'intersyndicale.
La 10e séquence de deux jours de grève débute jeudi soir à 20h jusqu'à 07h55 dimanche.