Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF appellent à la grève le 9 mars pour demander des recrutements, une hausse des salaires et des garanties sur les futures conditions de travail des cheminots, dans un préavis envoyé lundi à la direction. Le préavis commun (CGT, Unsa, Sud, CFDT) couvre la période du mardi 8 mars à 19h00 au 10 mars à 08H00. "Le manque criant de réponses à nos demandes et l'incertitude que vous faites peser sur le devenir des cheminots nous obligent à réagir", écrivent les organisations, dont c'est la première action unitaire au niveau national depuis juin 2013. C'est aussi sur ce motif que le même jour, la RATP sera en grève.
Des trains supprimés faute de personnel. D'ici le 9 mars, les organisations demandent à être de nouveau reçues. La SNCF a "regretté" ce dépôt de préavis "susceptible de pénaliser les voyageurs" alors que "sur tous les points liés au régime de travail, il y a des rendez-vous de discussion pris", a-t-elle fait valoir. D'une même voix, les syndicats dénoncent aujourd'hui une gestion "catastrophique" de l'emploi alors que des trains sont supprimés dans plusieurs régions faute de personnel en 2016, année où la SNCF vise encore 1.400 suppressions de postes via des départs à la retraite non remplacés.
Des garanties sur les futures règles d'organisation du travail. Outre une hausse générale des salaires, ils demandent des garanties "de haut niveau social" pour les cheminots dans les futures règles de travail communes au secteur ferroviaire, le volet socialement le plus délicat de la réforme votée en 2014, actuellement en discussion avec le gouvernement et les entreprises concernées. Les discussions, qui concernent autant le transport de voyageurs que le fret, doivent fixer les règles d'organisation du travail et contreparties à la forte flexibilité demandée aux cheminots. Leur définition a des conséquences directes sur la productivité de la SNCF comme de ses concurrents privés.