Les Ouigo, TGV low-cost de la SNCF, partiront de la gare Montparnasse pour rejoindre Rennes, Nantes et Bordeaux à partir de décembre, alors qu'il partaient jusqu'à présent de gares périphériques uniquement, a annoncé vendredi la SNCF. Les ventes seront ouvertes le 3 octobre, et, à partir du 10 décembre, deux allers-retours quotidiens relieront la gare Montparnasse à Bordeaux et Nantes, et un aller-retour reliera la gare parisienne à Rennes.
La SNCF attend 3,7 millions de passagers en 2018 au départ de Paris Montparnasse, pour les Ouigo. Les gares périphériques sont Marne-la-Vallée, Massy, et l'aéroport Charles-de-Gaulle. Les billets seront un peu plus chers qu'au départ des gares périphériques - car les péages y sont plus élevés - à partir de 16 euros pour les adultes, au lieu de 10 euros, et un tarif fixe de 8 euros pour les enfants, au lieu de 5 euros.
Le trafic Ouigo devrait représenter 13% du trafic grande vitesse en 2018. Des départs depuis d'autres gares parisiennes devraient également être mis en place dans le courant de l'année 2018. Le départ de ces trains depuis les gares parisiennes et non plus depuis les gares d'Ile-de-France uniquement avait été annoncé en mars par la SNCF, qui est bien décidée à utiliser cette "arme de conquête" pour attirer 15 millions de nouveaux voyageurs dans ses TGV d'ici 2020. Ouigo doit passer de 5 à 25% du trafic grande vitesse entre 2016 et 2020. Il devrait en représenter 13% en 2018.
7 millions de voyageurs en 2017. Ces TGV devraient transporter 7 millions de voyageurs en 2017, et 13 millions en 2018, un quasi-doublement "grâce aux départs des gares parisiennes", a expliqué Rachel Picard, directrice générale de Voyages SNCF. Elle a souligné que la "différentiation (sera) de plus en plus forte" entre Ouigo, les TGV low-cost, et inOui, ses TGV classiques dans lesquels l'offre de services sera croissante.
Un aller-retour Tourcoing-Bordeaux sera mis en place. Le départ des Ouigo depuis les gares parisiennes "ne remet pas en cause le modèle économique" de ces trains, a précisé Rachel Picard. Celui-ci repose sur quatre éléments: faire rouler le matériel le plus possible, un remplissage plus important (24% de sièges en plus), une maintenance effectuée la nuit, et la distribution exclusivement en ligne. Les départs depuis les gares d'Ile-de-France uniquement étaient "un choix qu'on a fait au début pour aller chercher le maximum de clientèle complémentaire, et pour commencer à tester le modèle", a-t-elle ajouté. Des Ouigo marqueront également l'arrêt à Poitiers, Saint-Pierre-des-Corps (Tours) et Laval, et un aller-retour quotidien Tourcoing-Bordeaux sera mis en place.