L'association de consommateurs UFC-Que Choisir a appelé mardi les présidents de régions à indemniser les abonnés automatiquement en cas de retards répétés sur les lignes TER, et à augmenter les pénalités infligées à la SNCF en cas de qualité dégradée. Les trains régionaux sont gérés par les régions, qui les confient à la SNCF en délégation de service public via des conventions pluriannuelles.
L'UFC-Que Choisir "dresse un bilan bien peu flatteur de l'évolution de la qualité des trains régionaux" et "appelle surtout à généraliser sans tarder une indemnisation automatique des abonnés en cas de retards répétés". L'association "demande en outre au gouvernement d'accélérer les expérimentations d'ouverture à la concurrence des conventions TER".
La SCNF voit une amélioration. Selon l'UFC-Que Choisir, depuis les élections régionales de 2015, la ponctualité des TER "s'est encore dégradée, surtout aux heures de pointe", avec, "au cours de l'année écoulée, seuls 89,2% des TER (qui) ont circulé à l'heure". L'association déplore que "la plupart des régions rechignent à utiliser à plein leurs possibilités d'infliger des pénalités financières réellement dissuasives à la SNCF". "C'est pourtant un levier essentiel, alors qu'au cours du premier semestre 2017, 59% des retards étaient directement imputables à la SNCF, et non aux causes externes (24%) ou aux infrastructures ferroviaires (17%)", ajoute t-elle.
La SNCF a précisé que l'UFC-Que Choisir utilise une méthodologie différente pour ce calcul, indiquant que le taux de régularité des TER, "qui se dégradait depuis plusieurs années s'améliore depuis un an", passant de 90,9% en 2015, à 90,2% en 2016 et à 90,8% en cumul à fin novembre pour 2017.