La CFDT-Cheminots a décidé jeudi, comme l'Unsa la veille, de rallier la proposition CGT d'une grève unitaire à la SNCF le 26 avril pour peser sur les négociations en cours sur les conditions de travail des cheminots, a indiqué le syndicat. Un "préavis commun pour une grève carrée de 24 heures le 26 avril doit être déposé aujourd'hui ou demain par la CGT", selon la CFDT-Cheminots. "On sera dans le préavis avec la CGT", avait assuré l'Unsa la veille. Sud-rail, sur une ligne plus dure, décidera lundi s'il appelle à "la grève reconductible à partir du 26 avril ou début mai".
Le précédent appel conjoint à la grève des quatre syndicats représentatifs, le 9 mars, avait été suivi par 35,5% des personnels selon la direction et, de source syndicale, par plus de 60% des conducteurs et contrôleurs. De quoi sérieusement perturber le trafic.
Des divergences entre les syndicats. Le 31 mars, l'Unsa et la CFDT avaient refusé de s'associer à la grève lancée par la CGT et Sud pour ne pas "mélanger" la mobilisation des cheminots avec celle des opposants au projet de loi travail. Une ligne de fracture profonde avec Sud-rail, qui ne veut "pas séparer le combat des cheminots de la lutte contre la loi travail".
L'autre différend porte sur les négociations engagées au niveau de la branche et du groupe public sur la base d'un décret socle dévoilé en février par le gouvernement pour harmoniser les règles de travail (fret/voyageurs, SNCF/privé) avant mi-2016. Tous les syndicats défendent un cadre social "de haut niveau". Mais Sud-rail reproche aux trois autres d'"abandonner la revendication centrale d'un décret socle au niveau" de la réglementation interne actuellement en vigueur à la SNCF. Une revendication taxée jeudi d'"extrême" par l'Unsa.