À l'été 2019, pas moins de 26 millions de Français ont pris le train, notamment pour se rendre sur leur lieu de vacances. Si la crise du coronavirus a forcément bouleversé la donne pour cet été à la SNCF, les voyages en train sont toujours prisés, à l'heure où le tourisme se fait davantage à l'intérieur de nos frontières. Certains Français vont donc expérimenter les retards de trains. L'avocat Roland Pérez, dans sa chronique de samedi sur Europe 1, leur donne des clés pour connaître les modalités de remboursement et d'indemnisation.
Ceux qui connaissent dans le détail les indemnisations prévues en cas de trains retardés ne sont pas nombreux. Cette indemnisation est prévue par le règlement européen. Tous les trains grandes lignes sont concernés : les TGV, les Intercités, les IDTGV, les Ouigo, les Eurostar, les Thalys.
Des indemnisation en fonction de l'ampleur du retard
L'indemnisation minimale varie en fonction de l'importance du retard. Elle de 25% du prix du billet en cas de retard entre 50 et 119 minutes ; de 50% du prix du billet en cas de retard de 120 minutes ou plus. Il peut y avoir des règles plus avantageuses. Pour les TGV et les Intercités, entre 30 minutes de retard et 1h59, le voyageur aura droit à 25% du prix du billet sous la forme d'un bon d'achat à valoir sur un prochain billet ou par virement bancaire, si le retard est entre 1h et 1h59.
Entre 2h et 2h59, il est question de 50% du prix du billet en bon d'achat ou virement. En cas de retard de plus de 3h, ce qui peut malheureusement arriver, l'indemnisation correspond à 75% du prix du billet, toujours en bon d'achat ou virement. L'indemnisation est peu ou prou dans les mêmes proportions et conditions pour les autres trains ou parcours internationaux. Il n'y a que pour les TER qu'aucune indemnisation n'est prévue, sauf en cas de très forte perturbation et uniquement sous forme d'avantage ou compensation.
Ne pas oublier le bulletin de retard
En pratique, le plus simple est de faire la demande en ligne, via un formulaire ou par courrier, en rappelant la référence du dossier, qui correspond aux six lettres indiquées sur le billet. Il faut également mentionner la date du voyage, le numéro de train, son état civil, le scan du billet et le bulletin de retard original, demandé par le voyageur en gare.
Après une heure de retard, les voyageurs pourraient théoriquement avoir droit à des repas et des rafraîchissements. Si le retard empêche le voyageur de reprendre un autre train le même jour, c'est un hébergement qui est même envisageable, aux frais de la SNCF.