Les comptes bancaires de l'ancien trader ont été saisis par un huissier en janvier dernier pour que la Société Générale recouvre le million d'euros de dommages et intérêts que Jérôme Kerviel doit lui verser, rapporte 20 minutes lundi.
"Ils m'ont laissé l'équivalent d'un RSA". "J'ai envoyé un mail à mon banquier le 18 janvier, car je devais effectuer un virement. Il m'a alors indiqué que c'était pas possible car mes comptes venaient d'être saisis. Ils ont pris entre 3 et 4.000 euros et m'ont laissé l'équivalent d'un RSA. Cela devient très compliqué de survivre", a-t-il confié à 20 minutes. La banque a également fait saisir les fonds que l'éditeur de l'ancien tradeur doit verser en règlement de l'écriture de son livre, J'aurai pu passer à côté de ma vie.
Procédure en révision. La banque, qui réclamait le remboursement de 4,9 milliards d'euros, a vu la facture passer à un million d'euros en septembre 2016 avec la décision de la Cour d'appel de Versailles. Une décision dont elle s'était dite "satisfaite". "La Société générale récupère sa créance comme elle le ferait à l'encontre de tout débiteur", a-t-elle ainsi assuré à 20 minutes. "Cette saisie m'empêche de reconstruire une vie normale", a pour sa part estimé Jérôme Kerviel, qui poursuit son combat judiciaire avec une procédure en révision.