Elle est la première rescapée de la prise d'otages qui a visé une église près de Rouen mardi. Sœur Danielle assistait en effet à la messe avec quatre autres personnes lorsque les terroristes ont surgi dans le lieu de culte. C'est grâce à elle que les forces de l'ordre ont été rapidement prévenues. Elle a raconté à France 2 le soir même de l'attaque ce qu'elle a enduré.
"On y passe". "La peur", sœur Danielle l'a ressentie dès que les deux assaillants ont fait irruption sur les lieux. "On s'est dit : on y passe", raconte la religieuse car ils étaient "acharnés"et "motivés". "'Vous les chrétiens, vous nous supprimez', c'était un peu le style de conversation", se remémore-t-elle.
"Jacques a essayé de résister". Les terroristes, qui parlaient arabe, ont alors "pris la place de Jacques (le prêtre Jacques Hamel, ndlr)" qui "venait de célébrer sa messe". Ils l'ont même fait "mettre à genoux" au pied de l'autel, rapporte la religieuse. La suite des événements ? Jacques a réagi en essayant de résister, selon sœur Danielle. Ensuite, elle a pris la fuite : "je suis partie en courant, puis, j'ai arrêté la première voiture".
"Se poser" et "prier". Sœur Danielle, au soir du drame, explique à France 2 "ne pas avoir envie d'avoir de colère". Elle ressent plutôt le besoin de "se poser, de prier", de "se dire 'qu'est ce que ça veut dire tout ça'". Et de rendre hommage au père Jacques, un homme qui "aimait tous les gens, quelque soit leur religion".