Trois soldats français ont perdu la vie lundi au Mali, dans l’explosion d’une bombe artisanale. Les trois militaires appartenaient au 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse. Joint par Europe 1, Claude Antion, le maire de la petite commune, dit son émotion et celle de ses administrés.
"Morts pour la France dans l’accomplissement de leur mission", c'est ainsi qu'Emmanuel Macron a salué le sacrifice des trois soldats français tués lundi au Mali. Ils avaient 21, 23, et 28 ans. Une bombe artisanale a explosé au passage de leur convoi, lors d’une mission d’escorte dans la région de Hombori, zone des trois frontières, près du Niger et du Burkina Faso. Le brigadier-chef Tanerii Mauri et les chasseurs de 1ère classe Quentin Pauchet et Dorian Issakhanian appartenaient au régiment de chasseurs de Thierville, dans la Meuse. "Bien sûr que ça va créer un vide", soupire Claude Antion, le maire de la commune, joint par Europe 1.
"Ça me touche énormément, parce que je les avais vus avant de partir et je leur avais dit : 'Bonne mission, mais surtout revenez au complet'. Et voilà, c’est le drame", poursuit l’élu. "C’est une commune de 3.250 habitants, avec un régiment de 850 hommes. C’est quand même quelque chose qui compte énormément pour nous."
"Des hommes qui tous les matins font de la course à pied dans les rues"
A Thierville, les soldats font en en effet partie du paysage. "Ce sont des hommes qui tous les matins font de la course à pied dans les rues de Thierville. Ils passaient devant la mairie avec le harnachement, le sac à dos, le casque, etc.", explique Claude Antion. "On est habitués à les voir comme ça et, quand on est en voiture, à s’arrêter pour les laisser passer, pour ne pas briser leur entrainement."
L’élu s’attend à une journée chargée d’émotion dans sa commune, alors que la mort des trois soldats a été annoncée lundi soir. "Aujourd’hui, l’émotion va être dans toutes les têtes des Thiervillois, c’est évident, c’est sûr. C’est certain", souffle Claude Antion.