Lire Le porteur de cartable, le roman de l'écrivain franco-algérien Akli Tadjer sorti en 2002 ? Très peu pour certains lycéens de la Somme qui ont argué notamment qu'il n'était "pas français". Face à cette "levée de boucliers", l'enseignante a contacté l'auteur et une rencontre entre l'écrivain et ces élèves est prévue en novembre prochain, dévoile Le Parisien lundi.
Des "réflexions vraiment racistes". Le 27 septembre, une enseignante du lycée Pierre-Mendès-France de Péronne, selon les informations du Parisien, contacte Akli Tadjer par mail. Elle lui rapporte les propos de certains de ces élèves pour justifier leur refus de lire l'un de ses premiers ouvrages dont l'histoire se déroule pendant la guerre d'Algérie : "l'auteur n'est pas français", "l'histoire ne concerne pas la France", ou encore "il y a du vocabulaire arabe". Gênée face à ces "réflexions vraiment racistes" selon la professeure, elle exclut l'un d'eux de sa classe.
Une rencontre en novembre. Dans son mail publié dans la foulée par Akli Tadjer sur son compte Facebook, l'enseignante - dont il avait flouté le nom - lui demande de venir échanger avec ses élèves de Première. La rencontre, initialement prévue dans une librairie de la Somme, se fera finalement dans l'établissement scolaire le 16 novembre, rapporte Le Parisien. "On verra s’ils osent me lancer des insultes racistes", lance l'écrivain interrogé par le journal.