Les Français sont-ils confiants sur la gestion à venir de la crise du coronavirus, alors que les premières levées de restrictions ont lieu dans moins de deux semaines ? La dernière vague du sondage BVA pour Europe 1 et Orange sur le moral des Français durant cette période inédite laisse penser, mercredi soir, que la population n'a pas totalement retrouvé l'optimisme face à la situation.
Un moral qui fléchit un peu
Au contraire : les résultats des entretiens menés pour moitié après les annonces d'Édouard Philippe, mardi, montrent qu'ils sont plus nombreux que la veille à estimer que "le pire est devant nous" (50%, +2 points). Ils étaient "seulement" 40% lors de la mesure la plus basse de cet indicateur, lundi 20 avril. Si la proportion de personnes interrogées qui pensent que le "pire est derrière nous" augmente elle aussi légèrement (14%, +2 points), c'est surtout le part de ceux qui croient à un statu quo qui se rétracte (27%, -3 points).
Le moral des Français sondés dans cette étude se situe désormais à 6,3 point, 10 étant synonyme d'épanouissement, 0 de déprime totale. Il était à 6,4 mardi, après 10 jours à son plus haut niveau depuis le début de l'étude, il y a près d'un mois et demi. Cet indicateur n'est jamais descendu en dessous de 5,9. Par ailleurs, la proportion d’individus donnant une note comprise entre 7 et 10 perd 2 points (51%), comme si les plus heureux étaient un peu moins nombreux.
Méfiance à l'égard du gouvernement et des médias
Ce léger fléchissement du moral des Français se double d'une méfiance toujours très forte à l'égard de l'exécutif : la confiance des personnes interrogées à l’égard de la façon dont le gouvernement gère la crise reste très faible (29%, +1 point depuis mardi). Il faudra néanmoins attendre les résultats de la prochaine vague, réalisée entièrement après les annonces d'Édouard Philippe, pour percevoir clairement une amélioration, une stagnation ou une détérioration du lien entre la population et son gouvernement.
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Si la confiance dans la qualité des informations données par les médias remonte elle aussi un peu (32%, +2 points), d'autres indicateurs sont en baisse, comme la qualité de l'ambiance entre les membres du foyer des sondés (79%, -2 points) ou la confiance dans la capacité de leur entreprise à faire face à cette crise (61%, -1 point) qui a contribué à placer 11,5 millions de personnes au chômage partiel en France.