80 euros par mois. Voici ce que vont pouvoir toucher les conducteurs et les conductrices qui ne prennent pas leurs véhicules aux heures de pointes, dans le cadre du programme anti-embouteillages de la ville de Lille, lancé ce lundi. À la place, les volontaires devront télétravailler, décaler leurs horaires, co-voiturer ou encore prendre le vélo ou le train. En tout, 3.000 Lillois vont tester l'écobonus. Mais qu'en pensent les automobilistes dans la métropole lilloise ?
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Une expérimentation pendant neuf mois
"Moi je ne suis pas prête… Je ne suis pas prête à laisser ma voiture même pour les transports en commun. J'habite en campagne, ça serait long et compliqué", répond une première usagère. "C'est bonne une chose plutôt que de se retrouver dans les bouchons, engorger les autoroutes", constate un deuxième automobiliste.
L'objectif est de diminuer le trafic de 6 à 10% sur l'A1 et l'A23. "C'est l'usager qui doit durer déclarer en l'occurrence que le jour en question il n'était pas dans les créneaux horaires des heures de pointes. On va contrôler. Toutes les solutions méritent d'être mobilisées pour sortir de la thrombose routière dans laquelle est notre métropole quotidiennement", explique Sébastien Leprêtre, en charge des mobilités et des transports publics à la métropole européenne de Lille. L'expérimentation devrait durer neuf mois, l'enjeu à terme étant que les habitudes perdurent, sans contrepartie financière.