Le récit de la jeune Française qui affirme avoir été agressée par la star marocaine est jugé "crédible à ce stade" par les enquêteurs.
La cour d'appel de Paris a confirmé lundi le placement en détention provisoire du chanteur de pop marocain Saad Lamjarred, mis en examen fin octobre en France pour "viol aggravé", a-t-on appris de source proche du dossier. Conformément aux réquisitions du parquet général, la chambre de l'instruction de la cour d'appel a confirmé le placement en détention provisoire qui avait été ordonné par un juge des libertés et de la détention (JLD), selon cette source. Deux des avocats du chanteur, Me Jean-Marc Fédida et Eric Dupond-Moretti, n'ont pas souhaité s'exprimer à l'issue de la décision.
Alcool et stupéfiants. Âgé de 31 ans, Saad Lamjarred, dont les clips ont été visionnés des centaines de millions de fois sur internet, avait été mis en examen le 28 octobre à Paris pour "viol aggravé" et "violences volontaires aggravées" et écroué. Il conteste les faits. Deux jours avant, une jeune femme de 20 ans avait porté plainte affirmant avoir été agressée quelques heures plus tôt par le chanteur dans la chambre d'hôtel de ce dernier. Saad Lamjarred, qui devait se produire le 29 octobre en concert à Paris, avait alors été interpellé. Selon les premiers éléments de l'enquête, la star marocaine avait consommé de l'alcool et des stupéfiants au moment des faits.
Une version "crédible" de la plaignante. Le récit de la plaignante est jugé "crédible à ce stade" par les enquêteurs, selon une source proche de l'enquête. L'avocat du chanteur, Me Fédida, a demandé qu'une confrontation soit organisée au plus vite. "Ce qui s'est passé cette nuit-là dans cette chambre est ce qui se passe habituellement à cinq heures du matin entre un homme et une femme consentante", avait assuré le défenseur au moment de la mise en examen de son client par un juge d'instruction. Selon Me Fédida, Saad Lamjarred avait rencontré la jeune femme dans une boîte de nuit parisienne.
Le chanteur a déjà été mis en cause aux États-Unis dans une affaire de viol datant de 2010, dans laquelle il nie toute implication. Son arrestation à Paris a fait les gros titres de la presse au Maroc et a mis en émoi les réseaux sociaux.