Dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de financement du terrorisme en Syrie envers le cimentier Lafarge, les juges d'instruction ont fait saisir une partie des indemnités de départ de l'ancien patron du groupe ainsi que celles de trois autres dirigeants, révèle France Inter lundi.
Déjà mis en cause. L'ancien PDG de Lafarge, Bruno Lafont, mis en examen en décembre dernier pour financement d'une entreprise terroriste, mise en danger de la vie d'autrui et violation de la réglementation relative aux relations financières avec l'étranger a vu une partie de ses indemnités de départ saisies par les juges. Trois autres dirigeants, également mis en examen dans cette affaire, ont connu le même sort.
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2,5 millions d'euros saisis. En s'intéressant aux comptes bancaires de Bruno Lafont, les juges ont découvert qu'il avait touché neuf millions d'euros en 2015 pour son départ et une prime pour la fusion de son groupe avec le Suisse Holcim. 2,5 millions d'euros vont être saisis à titre conservatoire.
La justice a pris cette mesure pour que les fonds ne disparaissent pas au cas où le tribunal prononcerait une peine de confiscation d'une partie des biens ou une éventuelle peine de prison ou amende, l'argent serait affecté au fonds de garantie pour les victimes de terrorisme, précise France Info pour France Inter.