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Caroline Baudry, édité par Laura Laplaud / Crédit photo : MICKAEL TITRENT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Si les campings séduisent un nombre important de Français chaque année, tous ne sont pas logés à la même enseigne. En 20 ans, le nombre de campings est passé de 9.000 à 7.500. La moitié des fermetures concerne les campings municipaux qui peinent à rivaliser face aux géants du privé.

Ils représentent la moitié des nuitées en hébergement collectif : Les campings ! Leurs emplacements pour tentes, parfois en pleine nature ainsi qu'un esprit familial est l'incontournable des vacances pour beaucoup de Français. Pourtant, en 20 ans, le nombre de campings est passé de 9.000 à 7.500. La moitié des fermetures concerne les campings municipaux (passé de 3.500 à 1.450 selon la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air) qui peinent à rivaliser face aux géants du privé. Face à un avenir incertain, ceux qui résistent s’adaptent pour garder leurs clients.

"On essaie d'avoir un petit peu d'animation musicale"

Aux confins de la Normandie et de l'Île-de-France, le village de Dangu. Ses 600 habitants et son camping municipal, sauvés par le passage des cyclotouristes qui relient Paris à Londres. "[On essaie d'avoir] des structures gonflables, d'avoir un petit peu d'animation musicale. On essaie d'avoir une gestion qui s'inspire fortement du privé parce qu'on n'est plus dans un service qui est un service à rendre à une population moyennant paiement des impôts, mais dans un service à rendre à des clients, moyennant donc le paiement de services. Ce qui n'est pas facile pour une collectivité puisque ce n'est pas son raisonnement classique", témoigne le maire de la commune, Gilles Delon.

"Ça fait des recettes pour la collectivité"

Même sursaut à 100 kilomètres. À Neuilly-Sur-Marne, en région parisienne, le maire Zartoshte Bakhtiari a investi trois millions d’euros dans son camping, qui passe de zéro à trois étoiles et reste dans le giron public. "Pour moi, c'est extrêmement important. La première raison, c'est qu'on offre des tarifs qui sont plus avantageux par rapport aux autres campings aux alentours. Ça fait des recettes pour la collectivité. J'ai le boulanger, la boulangère qui sont ravis de voir des touristes se balader dans la ville, ce qu'on n'avait plus depuis des années", lance-t-il.

L'enjeu : s'adapter à la clientèle. Le camping minimaliste des années 70 n'a plus la côte, explique Nicolas Dayot, président de la Fédération nationale de l'hôtellerie de plein air. Aujourd'hui, les familles préfèrent partir moins longtemps, mais dans des structures qui proposent un maximum de services et animations.