Trois personnes étaient en garde à vue vendredi matin, dont un réfugié syrien, dans l'enquête sur l'attaque jihadiste dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray, et deux autres ont été relâchées, a-t-on appris de sources judiciaire et proche de l'enquête.
La soeur d'Abdel Malik P., l'un des auteurs de la prise d'otages, et l'ami de cette dernière, interpellés mercredi, ont été relâchés jeudi soir. "Ils ont livré des indications intéressantes sur son parcours, mais aucun élément ne montre leur implication dans les faits", selon une source proche de l'enquête.
Qui sont les trois gardés à vue ? En revanche, un Français de 30 ans, également dans l'entourage familial d'Abdel Malik P., était toujours en garde à vue. L'homme, qui réside en Meurthe-et-Moselle, intéresse les enquêteurs qui cherchent à savoir "s'il aurait pu avoir connaissance d'un projet d'attentat fomenté par le tueur", a expliqué la source proche de l'enquête.
Un mineur de 16 ans dont le frère, proche de l'autre auteur de l'attaque Adel K., est parti dans la zone irako-syrienne en mars 2015, était toujours entendu.
Enfin, un Syrien a été interpellé jeudi dans un centre d'accueil de demandeurs d'asile de l'Allier, selon cette source qui confirmait des informations de La Montagne. "La photocopie d'un passeport syrien a été retrouvée au domicile d'Adel K. et les enquêteurs cherchent à savoir s'il pourrait s'agir de cet homme", a-t-elle expliqué.
Deux fichés S aussi en garde à vue. Par ailleurs, dans des procédures distinctes, deux hommes, fichés S, étaient toujours en garde à vue : un Français de 20 ans qui s'était rendu en Turquie début juin avec Abdel Malik P. avant d'être refoulé, et un homme chez qui on a retrouvé, le 24 juillet, deux jours avant l'attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray, une vidéo dans laquelle une personne, ressemblant fortement à Abdel Malik P., prête allégeance au groupe Etat Islamique (EI). L'EI a revendiqué l'attaque contre l'église au cours de laquelle le prêtre Jacques Hamel a été assassiné.