Le maire de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, a dénoncé jeudi des verbalisations "illégales" dans sa commune par la société Streeteo, qui gère le stationnement payant à Paris, l'entreprise reconnaissant des erreurs dans une zone limitrophe et assurant que les amendes seraient annulées.
Un courrier envoyé début juin. "Depuis le printemps dernier, des agents de la société Streeteo (...) sévissent illégalement sur la commune de Boulogne", ville voisine de Paris où le stationnement est géré par la police municipale, affirme Pierre-Christophe Baguet (LR) dans un communiqué. L'élu indique avoir envoyé un courrier le 5 juin à Streeteo et à la Ville de Paris, laquelle a répondu avoir saisi le service concerné pour que les "obligations contractuelles" de la société lui soient "rappelées, notamment en matière de périmètre géographique".
Entre 25 et 30 cas litigieux, selon Streeteo. Mais la société a continué à verbaliser des véhicules dans la commune en juillet, selon le maire de Boulogne, qui a décidé de faire un signalement, le 3 septembre, au procureur de la République de Nanterre. Jointe par l'AFP, Streeteo affirme qu'entre 25 et 30 cas litigieux ont été recensés entre le 1er mai et le 30 août, sur un boulevard limitrophe.
Les amendes seront annulées. L'entreprise ajoute avoir appelé ses agents et encadrants à plus de "vigilance" à ce sujet et assure que les amendes seront annulées, soit via le système de contestation en ligne, soit en contactant directement l'entreprise. À l'avenir, Streeteo dit souhaiter améliorer la visibilité des frontières entre les communes, en lien avec la mairie.
La société sur la sellette. Chargée depuis le 1er janvier 2018 du stationnement dans une partie de la capitale, Streeteo, filiale d'Indigo, s'est retrouvée sur la sellette à deux reprises ces derniers mois, d'abord pour des contrôles fictifs puis pour des amendes illégales dressées par des agents non assermentés. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris en mars pour faux et escroquerie après ces dysfonctionnements.
Dans le même département des Hauts-de-Seine, Rueil-Malmaison, qui a confié la gestion se son stationnement à Streeteo, a obtenu en août l'annulation et le remboursement de 4.000 contraventions dressées par la société. De nombreux automobilistes s'étaient plaints d'avoir reçu une amende alors qu'ils bénéficiaient d'un abonnement de stationnement résidentiel. La société avait invoqué un bug informatique et accepté d'annuler toutes les contraventions établies entre le 1er janvier et le 15 février.