Suicide de Lucas : des influenceurs se mobilisent contre le harcèlement des élèves LGBT

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Clémence de Ronne

Trois semaines après le suicide du jeune Lucas, victime de harcèlement au collège, le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye a annoncé la création d'un observatoire pour les élèves LGBT dans les académies. Pour tenter de sensibiliser les plus jeunes aux questions de harcèlement, des influenceurs essayent aussi de faire de la sensibilisation.

C'est la Journée nationale de la prévention du suicide. À cette occasion, ministres et influenceurs se mobilisent contre le harcèlement. Alors qu'une marche blanche en hommage à Lucas doit se tenir ce dimanche à Épinal, le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye , affirme vouloir franchir une étape décisive contre l'homophobie à l'école. Un fléau qui aujourd'hui est pris très au sérieux.

Se "mobiliser contre toutes les formes de harcèlement"

D'où la sortie médiatique de Pap Ndiaye, le ministre de l'Éducation, qui, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, annonce la création d'un observatoire dans les académies. "Nous devons nous mobiliser contre toutes les formes de harcèlement. Nous créons un observatoire pour sensibiliser la communauté éducative à la lutte contre toute forme de violence que les élèves LGBT peuvent subir."

 

Ce sont sur ces réseaux sociaux que le harcèlement prend souvent place. Et pour inverser cette dynamique, certains influenceurs se sont lancés dans la création de contenus pour sensibiliser au harcèlement. Parmi eux, le Tiktokeur "Un garçon stupide", victime de harcèlement homophobe au collège. Il essaie aujourd'hui de faire de la prévention.

"Si on peut aider les jeunes dans ce sens-là, je suis pour à 100%"

"Je suis entré en sixième, les enfants jugent beaucoup à cet âge-là. Je me suis fait harceler une année entière et dix ans après, on est au même constat. À l'époque où j'ai découvert mon homosexualité, je me suis réfugié sur YouTube. C'est pour cela que je me suis lancée sur les réseaux sociaux, j'essaye de les éduquer. Si on peut aider les jeunes dans ce sens-là, je suis pour à 100 %."

Selon le site e-Enfance, plus d'un jeune sur deux déclare avoir été victime de cyberharcèlement en 2022.