L'incident avait marqué l'entre-deux-tours des élections législatives, le 15 juin. Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate aux élections législatives dans le Vème arrondissement de Paris, distribuait des tracts sur le marché de la place Maubert, lorsque Vincent Debraize, maire d'une petite commune de Normandie, lui avait jeté sa pile de papiers au visage, la traitant de "bobo de merde".
Deux versions contradictoires. La suite de l'histoire n'est pas la même selon les deux protagonistes. La candidate, depuis battue aux législatives, raconte que l'homme l'a giflée avec les tracts avant de la pousser, lui faisant perdre l'équilibre. Après avoir chuté, l'ancienne ministre avait brièvement perdu connaissance et avait dû être hospitalisée. Elle s'était vu reconnaître deux jours d'incapacité totale de travail (ITT). Vincent Debraize affirme, lui, n'avoir jamais "frappé ou même eu la volonté de frapper" Nathalie Kosciusko-Morizet.
Un peu moins d'un mois après les faits, l'affaire s'est réglée devant la justice, mardi. Vincent Debraize a comparu devant le tribunal correctionnel de Paris pour violence et outrage "sur personne chargée d'une mission de service public". Quatre mois de prison avec sursis ont été requis contre lui. Retrouvez le compte-rendu de l'audience en direct avec notre journaliste sur place.