Quelque 1.800 suppressions de postes dans l'enseignement secondaire et les services administratifs en 2019. C'est l'annonce faite par Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, dans les colonnes du Figaro, dimanche. Une annonce qui met vent debout les syndicats d'enseignants, comme le SNES [Syndicat national des enseignements de second degré, ndlr], car l'annonce du ministre signifie forcément moins de profs avec plus d'élèves, avancent-ils.
Travailler plus et gagner plus, "mais pas au prix de cet effort-là". "On ne peut pas bien réagir à cette annonce, puisque dans les collèges l'année prochaine, il y aura 32.000 élèves de plus", lance Valérie Sipahimalani, secrétaire générale adjointe du SNES. "Et il y a aussi des classes extrêmement chargées au lycée. Donc nous dire que l'on va travailler plus pour avoir des classes aussi chargées, on ne voit pas tellement comment on peut faire. Evidemment, si on dit aux profs 'vous allez être payés un peu plus', ceux qui ont déjà du mal à boucler leur fin de mois ne sont pas forcément contre. On est demandeur, mais pas au prix de cet effort là !", martèle la syndicaliste. "Il y a un moment où l'on ne peut pas faire aussi bien notre travail quand on est surchargé à ce point-là !".
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"Une priorité au pouvoir d'achat des professeurs". De son côté, Jean-Michel Blanquer affirme que les collégiens et les lycéens ne pâtiront pas de ces 1.800 postes en moins puisque les postes supprimés seront compensés par des heures supplémentaires. Concrètement, les chefs d'établissements pourront imposer aux profs deux heures supplémentaires. Le ministre évoque également avec cette mesure une "priorité au pouvoir d'achat des professeurs".