La prise en charge des enfants autistes peut s’avérer parfois être un véritable parcours du combattant. Jean-René et Anne Buisson, parents d’une fratrie de quatre enfants dont trois souffrent d'autisme, connaissent bien cette situation. "Nous avons eu beaucoup de galères à faire prendre en charge nos enfants et à trouver des solutions pour eux", confie Jean-René Buisson. En 2008, ils décident alors de créer l’association Sur les bancs de l’école visant à "l’inclusion scolaire en milieu ordinaire" malgré le handicap de ces enfants. Et leur association est cette année nommée aux Trophées de l'Avenir Europe 1, dans la catégorie éducation.
Un lieu chaleureux pour accueillir les enfants autistes
Aujourd’hui, près de 200 familles dans toute l’Île-de-France sont accompagnées par l’association. Le couple a imaginé, un an plus tard, la maison de TED, situé dans le 15ème arrondissement parisien, dans laquelle les enfants atteints d’autisme peuvent trouver refuge. "On l’a voulu la plus agréable et la plus confortable possible", assure Jean-René Buisson. Des spécialistes (psychologues, psychomotriciens, orthophonistes, etc.) se regroupent au sein de ce lieu pour éviter aux familles de "courir dans tout Paris", ajoute le président de l’association.
Sur les bancs de l’école s’occupe également du "recrutement, de la supervision et de la formation des assistants de vie scolaire", selon Jean-René Buisson. Ils sont déjà 47 à être affiliés à l’association. Enfin, une aide est apportée aux familles pour réaliser des dossiers ou d’autres documents administratifs.
Étendre ce modèle à toute la France
Depuis sa création, l’association a du succès. Le manque de places commence à se faire ressentir. Pour l’heure, l’association va s’étendre dans l’est parisien, "dans le 19ème ou 20ème arrondissement". Mais Jean-René Buisson aimerait également créer une maison de TED dans le Nord de la capitale voire en proche banlieue.
Dans le reste de la France, d’autres associations souhaitent s’inspirer du modèle créé par le couple. En Bretagne notamment, une maison verra le jour "dans les mois qui viennent", souffle Jean-René Buisson.