Le mouvement de blocage dans les prisons, déclenché après l'attaque mortelle d'un fourgon pénitentiaire mardi, "est reconduit demain" vendredi, a annoncé Wilfried Fonck, du syndicat UFAP-UNSA-Justice. Le document écrit, transmis mercredi soir par le ministère de la Justice, pour résumer ses engagements à l'issue d'une réunion avec les représentants des agents.
L'intersyndicale de l'administration pénitentiaire a appelé jeudi à maintenir vendredi les blocages des prisons, les réponses du gouvernement à ses revendications comportant selon elle "trop de conditionnel", a indiqué à l'AFP Wilfried Fonck, du syndicat UFAP-UNSA-Justice. Le document écrit, transmis mercredi soir par le ministère de la Justice pour résumer ses engagements à l'issue d'une réunion avec les représentants des agents, est "soumis à énormément d'évaluations budgétaires, de conditions suspensives", a résumé Wilfried Fonck.
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"Un certain nombre d'engagements"
En conséquence, le mouvement, déclenché après l'attaque mortelle d'un fourgon pénitentiaire mardi, "est reconduit demain" vendredi. "On va faire des contre-propositions et on attend une nouvelle réunion avec le ministre, autour d'une table", a ajouté le responsable syndical. À l'issue de la réunion organisée mercredi au ministère, les représentants de l'intersyndicale s'étaient félicités que le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti ait pris "un certain nombre d'engagements", notamment pour améliorer l'armement des agents lors des transferts de détenus, et pour limiter ces transferts en développant les auditions judiciaires en visioconférence.
Le ministre avait également évoqué la possibilité d'utiliser davantage de véhicules banalisés lors des transferts, ou de réaliser une "expertise de la possibilité" de réécrire l'article du code pénitentiaire encadrant la pratique des fouilles intégrales des détenus. Les dispositifs antidrones ou de brouillage des téléphones portables en prison pourraient également être étendus, prévoit le document transmis par la chancellerie, mais en fonction d'une "évaluation budgétaire à établir".
"On risque de nous dire que ça coûte trop cher", a raillé Wilfried Fonck, pour qui le document transmis "ne reflète pas les échanges" entre le ministre et les représentants des agents. "En gros, ils ne nous proposent rien de neuf, à part enlever des autocollants sur des véhicules", a-t-il ajouté. "Les prisons françaises sont malades depuis 30 ans, et le Dr Dupond-Moretti nous fait une ordonnance avec du paracétamol".