Plusieurs syndicats de taxis ont annoncé mercredi en fin d'après-midi qu'ils allaient reconduire leur mouvement de protestation entamé mardi à l'aube pour protester contre la concurrence des VTC.
"On ne lâche pas l'affaire". La CGT et FO ont annoncé la poursuite du mouvement, tandis que le SDCTP et l'association Taxis de France, très présente porte Maillot, à Paris, précisaient que des délégués se rendaient à la préfecture pour faire une demande de renouvellement de l'autorisation de manifester accordée aux taxis. "On va peut-être sacrifier une semaine, 15 jours, mais on ne lâche pas l'affaire", criait mercredi un délégué au mégaphone sous les applaudissements nourris de la foule.
"Refus de discuter avec le médiateur". D'après la CGT et FO, les deux intersyndicales qui avaient appelé à manifester mardi dans toute la France se sont accordées mercredi sur "un refus de discuter avec le médiateur" désigné par le Premier ministre, à l'exception de quelques organisations professionnelles, comme l'Union nationale des taxis (UNT) qui voulait croire que la concertation ouverte permettra "d'aboutir à un résultat concret".
La mobilisation continue dans les aéroports. Outre Porte Maillot, des taxis sont restés mobilisés dans les aéroports parisiens mercredi soir. A Orly, une quarantaine de taxis maintenaient dans la soirée un "léger barrage" sur l'A106 tandis qu'une centaine de véhicules avaient pris la direction de la capitale "sans doute en direction de Porte Maillot". A Roissy, une centaine de taxis étaient encore rassemblés en fin de journée dont une trentaine "filtraient" la circulation. "On s'excuse, mais on n'a pas le choix", y expliquait Brahim, 45 ans, qui affirme avoir perdu la moitié de son chiffre d'affaires à cause de la concurrence des VTC.