A l'aube de la rentrée, alors que le coronavirus circule activement et que le télétravail est recommandé, les syndicats souhaitent négocier de nouvelles règles nationales pour encadrer ce dispositif, qui s'est généralisé avec la crise sanitaire. Le patronat y est hostile. "Favoriser le télétravail, oui. Le généraliser, non", dit le Medef.
La rentrée, dans une semaine, sera très particulière. Pour les collèges et les lycées, on ne connaît pas encore tout le protocole sanitaire, ce qui inquiète de nombreux parents, professeurs et élèves. Pour les universités, de nombreux étudiants ne savent pas encore s'ils reprendront en présentiel ou non les cours dans les amphithéâtres. Et côté entreprises... le protocole sanitaire mis à jour sera dévoilé "au plus tard" le lundi 31 août, a annoncé Elisabeth Borne sur Europe 1.
Concernant le retour dans les bureaux, la ministre du Travail expliquait que le télétravail "restera recommandé dans les zones où le virus circule activement". Depuis plusieurs jours, des discussions entre les partenaires sociaux se tiennent à ce sujet, mais selon nos informations, les négociations patinent.
Les syndicats veulent de nouvelles règles au niveau national
Car c'est tout un monde qu'il faut dessiner : avec le confinement, jamais le télétravail n'a été autant démocratisé. Aussi, de nombreuses questions se posent pour les travailleurs. Les entreprises doivent-elles prendre en charge les frais de connexion internet et les frais de chauffage ? Les syndicats réclament aussi des négociations inter-professionnelles sur la généralisation éventuelle du télétravail : ils veulent que tout le monde se mette autour de la table pour définir de nouvelles règles au niveau national.
Pour le patronat, la loi telle qu'elle existe aujourd'hui suffit largement : "favoriser le télétravail, oui. Le généraliser, non",répond le Medef. En coulisses, des réunions sont tout de même organisées, avec l'objectif de faire un diagnostic du laboratoire qu'a été le confinement et de dresser la liste des avantages et des inconvénients du télétravail. Les conclusions sont attendues début septembre. Il devrait y avoir des avancées, mais pas forcément la révolution annoncée en pleine crise sanitaire.