La circulation des poids lourds sera interdite en Bretagne jeudi en raison des fortes rafales de vent attendues à l'occasion du passage de la tempête Ciaran, a annoncé mercredi le ministre délégué aux Transports Clément Beaune.
"Sur le plan routier, nous avons pris des mesures via les préfectures d'interdiction de circulation des poids lourds. Beaucoup étaient déjà interdits puisque nous sommes un jour férié le 1er novembre, cela sera poursuivi dans la journée de demain (jeudi), notamment dans toute la région Bretagne", a affirmé le ministre à la presse à l'issue d'un point de situation avec ses collègues de la Transition écologique, de l'Energie et de la Mer. Il a par ailleurs appelé les automobilistes à rester chez eux dans les trois départements classés en vigilance rouge (Manche, Côtes-d'Armor et Finistère).
Des vents pouvant aller jusqu'à 170 km/h
Le massif forestier breton sera lui "l'objet d'interdictions de circulation ou de balade pour la journée de demain", a affirmé le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu. Des vents pouvant aller jusqu'à 170 km/h en rafales doivent toucher la pointe bretonne au cours de la nuit. Les aéroports de Brest, de Quimper notamment "ne seront pas en service entre la fin d'après-midi et au moins la matinée de demain", a-t-il ajouté.
Pour les trains, la circulation des TER en Bretagne, Normandie, Hauts-de-France, Pays de la Loire et Centre-Val de Loire sera interrompue du mercredi soir au vendredi matin. Quant aux TGV, si 90% d'entre eux devraient circuler, la circulation sera interrompue sur les axes Paris-Le Mans et Paris-Nantes.
Pour faire face à d'éventuelles coupures de courant, 3.000 personnels d'Enedis ont été prépositionnés pour intervenir rapidement si besoin, ainsi que 200 personnes de RTE pour le réseau haute tension, a pour sa part affirmé la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher. Réitérant des consignes de vigilance absolue, Christophe Béchu a toutefois estimé que Ciaran ne devrait pas avoir le même impact que les tempêtes Lothar et Martin qui avaient touché la France fin 1999 et que le pays a "appris de ces tempêtes".
"Nous n'avions pas ce degré d'anticipation qui existe aujourd'hui (...). Même si on s'attend à un épisode qui va être extrêmement violent, il n'a pas la même étendue géographique que ces fameuses tempêtes de la fin 1999", a-t-il augmenté. Pour "Lothar et Martin, c'est plus de 40 départements qui auraient été placés en vigilance rouge à l'époque si la vigilance avait existé", selon lui.