Les tempêtes Ciaran et Domingos ont occasionné quelque 1,3 milliard d'euros de dommages, selon une estimation publiée lundi par la fédération France Assureurs, soit un des plus importants bilans financiers lié à des tempêtes en France. "Hors récentes inondations dans les départements du Pas-de-Calais et du Nord", les intempéries qui ont frappé le nord-ouest de la France entre le 1er et le 5 novembre "ont occasionné au total 517.000 sinistres" et "le coût total s'élève à 1,3 milliard d'euros", selon un communiqué.
Des tempêtes aux coûts élevés
"Ciaran et Domingos se classent déjà en 5e position des tempêtes les plus dévastatrices en métropole", explique France Assureurs. Lothar et Martin, qui ont balayé toute la France à la fin du mois de décembre 1999, sont de loin les plus dévastatrices : 92 personnes avaient été tuées et les dégâts avaient coûté 7 milliards d'euros aux assureurs à l'époque, soit l'équivalent de 13,8 milliards d'euros aujourd'hui, en prenant en compte l'inflation, selon France Assureurs.
Arrivent ensuite Daria, Herta et Vivian en 1990 (3,4 milliards en euros actuels), Klaus et Quinten en 2009 (2,6 milliards) et Xynthia en 2010 (2,0 milliards). Plus récemment, les dégâts de la tempête Alex, qui a dévasté le 2 octobre 2020 l'arrière-pays de Nice et de Menton, ont été estimés à au moins un milliard d'euros. Pour l'ouragan Irma, qui a balayé les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélémy en septembre 2017, le coût total des dommages a été estimé à trois milliards d'euros, dont 1,9 pour les biens assurés.
Les délais allongés jusqu'au 1er décembre
Pour Ciaran et Domingos, "91% des sinistres concernent des logements de particuliers, 5% concernent des biens professionnels, agricoles et de collectivités locales et enfin 4 % concernent des automobiles", précise la fédération du secteur. Sur 1,3 milliard d'euros de dommages, "84% concernent des logements des particuliers, 12% des biens professionnels, agricoles et de collectivités locales et 4% des automobiles".
Le délai pour déclarer un sinistre est habituellement de cinq jours et de dix jours si l'état de catastrophe naturelle est reconnu par arrêté publié au Journal Officiel. Mais les assureurs se sont engagés à prolonger ce délai jusqu'au 1er décembre.