La CGT mines et énergie a demandé samedi aux salariés de refuser de participer au dispositif d'urgence mis en place par Enedis (ex-ERDF) pour rétablir le courant des foyers privés d'électricité après les tempêtes. Son appel n'aura pas de répercussion sur le processus, a dit la direction.
Interrogée par l'AFP, la direction d'Enedis, filiale d'EDF, a répondu que "quelques personnes" s'étaient déclarées en grève et qu'elle a "pu trouver d'autres salariés volontaires". L'appel "n'a pas de conséquences" sur le dispositif forces d'interventions rapides (Fire), a-t-elle ajouté.
"Ca montre le niveau de ras-le-bol !" La CGT, premier syndicat des industries électriques et gazières, dénonce les "cures d'austérité" menées au sein du groupe EDF depuis "de trop nombreuses années" ainsi que le gel des salaires. "Face au mur de la direction et du gouvernement", la CGT a appelé les salariés à "refuser leurs départs" dans les Fire "pour exprimer leur désapprobation sur les mesures d'austérité et revendiquer l'ouverture de nouvelles négociations salariales". Marie-Claire Cailletaud, porte-parole du syndicat, a précisé à l'AFP que c'était la première fois que la CGT appelait à boycotter ce dispositif. "ça montre le niveau de ras-le-bol !", dit-elle.
Selon un point d'Enedis, au moins 250.000 foyers étaient privés d'électricité en Gironde et dans les Charentes, ainsi qu'un millier dans les Landes, selon la préfecture de ce département. Enedis a annoncé avoir doublé dès vendredi les effectifs mobilisés en raison des intempéries. De 200 à 400 personnes supplémentaires ont été requises pour leur Force d'intervention d'urgence.