Alors que les groupes rivaux palestiniens du Fatah et du Hamas ont signé un accord de réconciliation jeudi, le pays réunifié va devoir faire face à plusieurs problèmes de santé publique dont la pénurie annoncée de contraceptifs, explique Libération lundi.
Plus de moyens pour fournir les contraceptifs. Une délégation du ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne (Fatah) se rend lundi à Gaza (Hamas) pour étudier plusieurs dossiers en vue d'organiser le futur gouvernement unifié. Parmi les sujets à aborder, la pénurie à venir de contraceptifs. Jusqu'à présent, c'était le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) qui fournissait la plupart des contraceptifs presque gratuitement aux Palestiniens.
Or cette agence de l'ONU souffre de difficultés financières et ne va plus pouvoir fournir les hôpitaux et structures d'accueil de réfugiés - qui représentent les deux tiers des habitants de la bande de Gaza, détaille Libération. Bien qu'elle se soit encore dégradée depuis que les États-Unis de Donald Trump ont cessé leurs dons début avril, la situation de l'UNFPA n'est pas inédite. Le directeur de l'antenne pour les Territoires palestiniens assure qu'il alerte les autorités depuis déjà deux ans.
Une augmentation des grossesses non-désirées en perspective ? Pour pallier ce manque, le vice-ministre de la Santé de l'Autorité palestinienne a assuré que son département payerait lui-même ces contraceptifs. Car dans la bande de Gaza, plus de la moitié des femmes mariées prennent une contraception (53% d'après Libération). Un scénario qui semble incertain puisque l'Autorité palestinienne souffre elle-même de difficultés de trésorerie.