"Intervenir le plus rapidement possible". Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, présentera vendredi à Reims un plan d’équipement destiné aux forces de l’ordre qui se retrouvent en première ligne face aux terroristes, ceux qu’on appelle les primo-intervenants, c'est-à-dire les unités de proximité chargées d'intervenir le plus rapidement possible. "C’est le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) et la BAC, la Brigade Anti-Criminalité, donc ceux qui arrivent toujours avant le RAID et le GIGN", précise le Général Pascal Bonnaud, sous directeur de la défense, de l'ordre public et de la protection à la gendarmerie nationale qui était l'invité d'Europe 1 vendredi matin.
Des armes lourdes. Pour lui, il y avait urgence à équiper les forces de l'ordre car, "il fallait leur donner une puissance de feu et des équipements leur permettant de gagner la bataille du temps contre les djihadistes, contre les fanatiques terroristes". Pascal Bonnaud explique donc que, "depuis les attentats à Charlie Hebdo, nous avons réfléchi, avec la police nationale, à une riposte plus dense pour faire face à des terroristes qui ont des armes de guerre. Les forces de l’ordre ne vont pas être armées de kalachnikovs mais d’armes longues avec d’avantage de munitions et des organes de visée sur les armes ainsi que des équipements balistiques pour faire face à l’adversaire. Ils auront dorénavant des armes lourdes".
En service l'été prochain. Le Général Pascal Bonnaud l'a donc assuré : "on cherche dorénavant à sauver des vies et à neutraliser l'adversaire alors qu'avant on cherchait à négocier". Pour ce faire, environ 2.400 gendarmes et policiers vont être équipés et formés. Des formations qui "sont nécessaires", selon Pascal Bonnaud, qui ajoute qu'elles se termineront en mai. D'ici l'été prochain, ces nouveaux équipements seront donc sur le terrain.
Concernant le port d’armes des gendarmes et des policiers en dehors de leur service, Pascal Bonnaud a assuré que "les situations se font au cas par cas, et il faut que ce soient les gendarmes qui en fassent la demande personnellement". Aujourd'hui, 10% des effectifs environ en font la demande.