Le président de la République prendra lundi la parole et assistera aux discours de victimes et de proches de victimes, lors de la cérémonie annuelle en hommage aux victimes des attentats, qui se tient aux Invalides.
Huée sur la promenade des Anglais. Hanane Charrihi a perdu sa mère, le soir du 14 juillet sur la Promenade des Anglais. Voilée, elle s’était fait siffler lors du recueillement pour les victimes de cet attentat à Nice. Lundi, elle a décidé de se rendre sans crainte à la cérémonie.
"Une citoyenne comme les autres". "J’ai spontanément dit oui. Je n’ai pas peur de ce qui peut se passer, ni de me faire huer. C’est ma mère qui est décédée. J’ai eu peur, comme à la minute de silence à Nice, que l’on siffle les personnes musulmanes ou d’une altercation, mais là pas du tout", raconte la jeune femme au micro d’Europe 1. "Je me dis que ma mère était une citoyenne comme les autres, je suis Française comme les autres."
On est tous concernés. Pour Hanane, il est important de se souvenir, et d'autant plus que le traumatisme du drame est toujours présent. "Notre vie ne sera plus jamais comme avant, et j’aurai à vie cette tristesse-là. On est tous concernés, on est des victimes aussi", renchérit-t-elle. "C’est rassurant de voir que l’on n’oublie pas, que l’on est toujours autant blessés".