Dans une vidéo postée jeudi soir, Théo, le jeune homme blessé lors d'une violente interpellation le 2 février à Aulnay-sous-Bois, remercie ses soutiens.
"Je tenais à faire une vidéo pour vous dire que je suis sorti de l'hôpital. Grâce à Dieu, je suis sur mes deux jambes." À peine sorti de l'hôpital jeudi, Théo, le jeune homme de 22 ans grièvement blessé lors d'une violente interpellation, le 2 février dernier à Aulnay-sous-Bois, a posté une vidéo sur la page Facebook de soutien "Justice pour Théo". Entouré de sa mère et de l'une de ses soeurs, le jeune homme a adressé ses remerciements aux milliers de personnes qui lui ont envoyé des messages, en France et "dans le monde entier".
"Ça m'a donné beaucoup de force". "Dans toutes vos lettres que vous m'avez écrites, que ce soit sur Facebook, via les messages, via ma famille, via mes amis… Ça m'a fait un très, très grand plaisir et ça m'a donné beaucoup de force", assure Théo. "C'est tout ce que vous avez fait pour moi pendant cette convalescence qui a fait qu'aujourd'hui, je suis parmi vous et que je peux m'exprimer à travers cette vidéo. Sachez que c'est vous qui m'avez tenu debout", poursuit le jeune homme. "Je vais me reposer et je vais essayer de donner de mes nouvelles le plus souvent possible. Et lorsque j'irai mieux, je ferai le nécessaire pour répondre à tous vos courriers."
Dans cette vidéo, Théo explique qu'il aurait dû rester à l'hôpital "dix jours de plus". Mais ne supportant plus l'ambiance qui y régnait, il a préféré rejoindre les siens. "La blessure n'est pas encore guérie", ajoute-t-il.
De nombreuses manifestations de soutien. Théo, jeune homme noir de 22 ans, a été violemment interpellé le 2 février à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Quatre policiers ont été mis en examen, dont un pour viol, à la suite de ces faits. Les manifestations et les prises de position en faveur du jeune homme se sont multipliées dans toute la France depuis son interpellation. Plusieurs dizaines de personnalités ont également publié une tribune contre les violences policières, mercredi, dans le quotidien Libération.