La garde à vue du propriétaire d'une tigresse, abattue vendredi soir après s'être échappée de son cirque à Paris, a été levée au terme de quelques heures, a appris l'AFP samedi de source judiciaire. L'enquête, qui vise a établir s'il y a eu mise en danger de la vie d'autrui, se poursuit, a-t-elle ajouté. Selon une source proche du dossier, le propriétaire sera prochainement réentendu. Les faits se sont produits vendredi peu avant 18h au cirque Bormann Moreno, installé en lisière de Paris, dans le 15e arrondissement.
Un "acte de malveillance" ? "C'est moi qui m'occupe de mes tigres. Il y a tout un protocole de sécurité à respecter avec les fauves", a expliqué samedi le propriétaire et directeur du cirque Eric Bormann, en expliquant que les animaux se trouvaient dans une cage sécurisée par un autre enclos. "Nous avons une véranda dont les portes sont fermées car c'est de cet endroit que les tigres rentrent pour les spectacles et puis nous avons une autre cage de détente, où les tigres sortent avec une piscine, des arbres", a-t-il détaillé. "Si une bête s'échappe - mais cela n'est jamais arrivé depuis quarante ans que je suis à Paris - elle reste enfermée : c'est une cage dans une autre cage."
Le cirque porte plainte contre X. Mais vendredi vers 18h, il a ouvert une porte de séparation pour nettoyer les tigres dans la véranda : "une tigresse était sortie car une porte, généralement condamnée, était ouverte. On soupçonne un acte de malveillance. Il y avait une chaîne avec un cadenas et la chaîne a été coupée", a-t-il dit. La direction du cirque a porté plainte contre X, a annoncé à l'AFP l'avocat du cirque sans vouloir être cité, ajoutant que la qualification de la plainte (dégradation ou autre) dépendrait des résultats de l'enquête, qui doit déterminer comment le félin a pu s'échapper.
Voilà la photo du tigre prise par Ralph d’une fenêtre de FranceTv pic.twitter.com/vsqcFSxc1P
— MargauxDuguet (@MargauxDuguet) 24 novembre 2017
Tuée par son propriétaire. Après la fuite du fauve, une tigresse prénommée Mevy et âgée d'un an et demi "élevée au biberon", le propriétaire s'est résolu à la poursuivre "sur la voie publique avec l'arme que la loi l'oblige à détenir", a expliqué le cirque dans un communiqué. "L'utilisation d'un fusil hypodermique a été rapidement écartée, jugée trop risquée vu le délai d'action de cette méthode (...) et sans hésiter, malgré l'immense douleur d'abattre un animal né dans notre cirque, nous avons pris nos responsabilités", a-t-il ajouté. Le félin a été abattu par le propriétaire quelques minutes après s'être échappé.