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Océane Théard, édité par Solène Leroux , modifié à
Une fusillade a eu lieu lundi après-midi entre des policiers et des dealers à la Duchère, un quartier de Lyon. Invité d'Europe Midi, Benoît Barret, responsable du syndicat Alliance police nationale, estime que cette fusillade est symptomatique d'un trouble plus profond. "Il n'y a plus de respect du policier aujourd'hui chez ces criminels", déplore-t-il.
INTERVIEW

Au lendemain de coups de feu tirés en direction de policiers dans le quartier de la Duchère, à Lyon, les réactions politiques et syndicales se multiplient. Alors que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a déploré l'absence de caméras de surveillance dans ce quartier de Lyon, le maire de la ville, Grégory Doucet, a répliqué que 60 caméras étaient déjà installées dans ce quartier. Mais plus encore que cette passe d'armes sur des caméras, les syndicats de police, comme Alliance, estiment qu'"il n'y a plus de respect du policier aujourd'hui chez ces criminels", comme l'affirme sur Europe 1 Benoît Barret, responsable du syndicat Alliance police nationale.

"Plus de respect du policier"

Invité d'Europe Midi, le syndicaliste pointe le fait que les délinquants "n'hésitent plus à tirer et tuent", ajoute-t-il rappelant qu'Éric Masson, un policier, "a été tué par un trafiquant de drogue" en mai dernier. À son sens, les délinquants "veulent faire en sorte que les forces de l'ordre ne pénètrent pas dans un lieu où les lois de la République sont difficilement applicables". La fusillade à Lyon lundi est "tout simplement une scène de guérilla, nous sommes en pleine scène de guerre" affirmant que "ces criminels sont là pour tuer du flic".

Interrogé sur les raisons d'une telle haine, Benoît Barret affirme que les policiers "perturbent le business" des trafiquants. Il estime également que l'appareil judiciaire ne fait pas son travail puisque "l'impunité a fait que des personnes ont pu grandir dans un schéma où il n'y avait pas de sanctions, où on n'allait pas en prison". Dans ce contexte, le responsable du syndicat considère qu'"on en paye aujourd'hui le prix". Il fustige également "des responsables politiques qui osent dire sur des plateaux qu'il faut désarmer la police". Pour lui, l'exécutif doit envoyer un "signal doit être très clair : il faut que lorsque ces gens sont interpellés, ils aillent en prison" systématiquement après.