Une enquête judiciaire a été ouverte après les incidents qui ont abouti mardi à une neutralisation pendant une quinzaine de minutes de la 16e étape du Tour de France, dans la région agricole de La Piège, dans l'Aude, a annoncé la préfecture. Cette enquête, conduite sous l'autorité de la procureure de la République de Carcassonne, est "relative aux incidents ayant eu lieu en marge de cette action de protestation".
Empêcher le passage du Tour. Selon les explications de la préfecture de l'Aude, une vingtaine d'exploitants agricoles et sympathisants du collectif "Pour que Vive La Piège" ont cherché à interdire le passage de la course en déversant notamment une dizaine de grands ballots de paille au milieu de la route. "Face à l'hostilité de certains manifestants qui refusaient de dégager la route, les forces de l'ordre ont repoussé et écarté les intéressés sur les bas-côtés pour dégager les obstacles", a précisé la préfecture.
#TDF2018 : ETAPE NEUTRALISÉE PAR DES MANIFESTANTS !!!
— France tv sport (@francetvsport) 24 juillet 2018
Des affrontements entre les gendarmes et les manifestants, des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour contenir les manifestants ! pic.twitter.com/mfALDrL0pt
"La route est libre". "Le peloton ayant été incommodé par des rémanences de gaz lacrymogène encore présentes dans l'air à son passage au niveau du collectif, l'organisateur de la course a décidé ensuite de neutraliser la course pendant une dizaine de minutes." "Il ne faut pas rajouter des dangers aux coureurs cyclistes. Leur terrain d'expression, c'est la route, la route est libre, on ne peut pas les enfermer dans une piscine, dans un stade, ou sur un court de tennis. Il faut les respecter, ils prennent suffisamment de risques pour leur métier", a déclaré Christian Prudhomme, directeur du Tour, après l'arrivée de l'étape. Selon la préfecture, "le collectif asyndical et apolitique 'Pour que Vive La Piège !' entendait protester contre la perte du classement en zone agricole défavorisée de la petite région agricole de La Piège et contre les menaces qui pèsent ainsi sur le revenu des exploitants".