En raison de la pandémie de coronavirus, les vacances d’été et le tourisme se retrouvent complètement chamboulés. Si les visiteurs étrangers manquent à l’appel, la majorité des Français est en revanche restée dans l’Hexagone pour les vacances. Conséquence : le premier bilan de la saison s’annonce meilleur que ce qui était craint. "On a évité le scénario catastrophe, qui était encore envisageable au moins de juin", a confié Michel Durrieu, le directeur général du Comité régional du tourisme de Nouvelle-Aquitaine, jeudi matin au micro d’Europe 1. "La clientèle française est bien là, sur le littoral comme sur les destinations intérieures. La Nouvelle-Aquitaine est la première destination des Français et je pense qu’elle va le rester encore une fois cette année", poursuit-il.
Les hôtels haut de gamme et le tourisme urbain en difficulté
Les situations des professionnels du tourisme sont néanmoins très disparates. "Certains ont des taux de croissance de 10 à 20% car ils sont sur une clientèle qui vient pour quelques jours. Mais pour ceux qui ont l’habitude de recevoir des touristes étrangers, c’est beaucoup plus compliqué. Ils souffrent et ne compensent pas avec les Français", constate Michel Durrieu, en évoquant notamment les palaces et les hôtels cinq étoiles.
Le tourisme urbain est également en difficulté. "A Bordeaux, les résultats sont presque divisés par quatre, car les touristes n’y vont pas à cette période et le tourisme d’affaire n’est pas là non plus. A la fin de la saison, les résultats devraient être de 30 à 40% en-dessous du chiffre habituel", prévoit Michel Durrieu.
Des réservations boostées par les fortes chaleurs
En revanche, la météo et les fortes chaleurs attendues pourraient donner un coup de pouce à certains professionnels du secteur, voire même "sauver la saison" selon Michel Durrieu. Le Pays Basque, les Landes, les Charentes ou encore la Gironde font le plein. "Les réservations explosent une semaine avant les séjours. Les gens attendent le dernier moment, les informations climatiques et sanitaires pour se réserver", détaille Michel Durrieu. "Les professionnels ne vont pas rattraper tout leur retard accumulé pendant le confinement, mais ils vont pouvoir malgré tout faire des résultats positifs", conclut-il.