C'était l'été au milieu de l'automne. Avec plus de trois degrés et demi en moyenne par rapport aux normales de saison. Un record qui a des conséquences sur la nature, complètement déboussolée. Énième exemple avec cette fois les chrysanthèmes emblématiques de la Toussaint. Vous allez être des millions à acheter d'ailleurs cette semaine, à condition qu'il y en ait, puisque ces fleurs, victimes de la sécheresse, ont failli manquer dans les commerces cette année. Les horticulteurs ont redoublé d'efforts pour faire éclore les boutons à temps.
"25% d'arrosage de plus que d'habitude"
Dans ses champs, près d'Orléans, les dernières semaines ont été une véritable course pour Guillaume Gatelier. À quelques semaines de la Toussaint, aucun chrysanthème n'avait commencé sa floraison. "Le fait qu'on ait eu beaucoup de lumière sur le mois d'août et septembre, la mise à boutons s'est faite tardivement", explique-t-il. "C'est une plante qui s'est beaucoup asséchée à cause des fortes températures. En moyenne, en a arrosé 25 % en plus que d'habitude. Au 15 octobre, le niveau de floraison était très juste, on avait encore huit jours de retard", ajoute l'horticulteur.
L'humidité des derniers jours a finalement permis aux plantes de fleurir. "Si on avait continué sur un temps sec, on aurait été très juste. Comme on a eu de la douceur et de l'humidité sur les derniers jours, là, ça a nourri le bouton pour le faire éclore. C'est un 'ouf' de soulagement", conclut Guillaume Gatelier.